Publié dans Société

 Recrudescence de la Covid-19 - Danger imminent pour Analamanga et Boeny !

Publié le dimanche, 14 mars 2021

L'heure est grave, plus particulièrement au niveau des Régions Analamanga et Boeny. Les statistiques en témoignent. Le Professeur Rakotovao Hanitrala Jean Louis, ministre de la Santé publique, l'a aussi confirmé vendredi dernier en marge de la cérémonie de dotation de respirateurs et de motos par l'UNICEF à Andraharo. Il a confirmé qu'Analamanga est l'épicentre de la Covid-19, tandis que la Région de Boeny recense de plus en plus de cas confirmés.

 

Des médecins travaillant auprès des grands hôpitaux l'ont bien reconnu. « Au début de l'épidémie jusqu'à l'atteinte du pic, les cas modérés avec des patients contaminés présentant des symptômes, à savoir la fatigue, la toux, la diarrhée constituent la majorité des patients. Mais actuellement, le service de réanimation est débordé (…) C'est pour vous dire que nous comptons beaucoup plus de patients sévèrement atteints par la Covid-19, notamment ceux qui développent de grandes difficultés respiratoires ces derniers temps (…) Pire encore, dans  la majorité des cas, le traitement des personnes contaminées perdure jusqu'à une vingtaine de jours », a partagé quelques médecins répartis au niveau des établissements hospitaliers. D'après leurs explications, la plupart des patients sont dépendants à l'oxygène avec des poumons atteints du virus à 70 %.

Des hôpitaux saturés !

L'afflux de patients atteints du SARS-CoV-2 est devenu compliqué pour les grands hôpitaux, en particulier ceux dans la Capitale. « En 2020, quatre de nos services ont été spécialisés dans le traitement des patients atteints du coronavirus. Après presque une année de l'épidémie à Madagascar, nous sommes déjà à deux branches saturées. Et en analysant la situation sanitaire récente, nous nous dirigeons vers le rebondissement de l'épidémie que l'on a connu en 2020 », se désole un autre médecin voulant garder l'anonymat. Effectivement, avec la hausse des cas positifs, ce sont notamment les patients présentant les formes graves de la maladie qui sont automatiquement hospitalisés. Les cas simples voire modérés peuvent être traités à domicile. Avec cette stratégie, les hôpitaux de Befelatanana, d'Andohatapenaka ou encore d'Anosiala comptent dans leur registre une centaine de nouveaux cas par jour, à majorité des cas suspects. Contrairement aux derniers mois, le nombre d'entrées n'est plus proportionnel au nombre de sorties, sachant quel seuls les cas graves y sont admis.

Plus d'un millier de tests PCR par jour

Trois laboratoires opèrent actuellement pour mener les dépistages de la Covid-19 à Antananarivo. Ce sont notamment le Laboratoire d'analyses médicales malagasy (LA2M), l'Institut Pasteur de Madagascar (IPM) ainsi que le Centre d'infectiologie Charles Mérieux (CICM). Avec une capacité de 800 prélèvements par jour, le LA2M dépasse actuellement ce chiffre. Une source a confirmé que près de 1 000 tests PCR par jour y sont réalisés. « Les résultats des analyses en laboratoire sont obtenus 24 à 48 heures après les prélèvements. Depuis quelques temps, nous devrons attendre plus de 72 heures avant d'avoir la confirmation de la contamination ou non. Déjà que l'IPM, le premier laboratoire apte à effectuer des analyses en laboratoire, est toujours limité à 160 dépistages au quotidien. De son côté, le CICM ne peut également analyser en moyenne que 80 prélèvements en 24 heures », a-t-elle révélé. Notons que le Village Voara Andohatapenaka accueille depuis quelques temps les cas suspects qui ont besoin d'effectuer un test PCR. Quotidiennement, 250 visiteurs y sont répertoriés. 60 % des cas suspects sont par la suite confirmés positifs.

Dossier réalisé par K.R. 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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